
17 juil. 2025
Incendie à Marseille : Protégez vos locaux
Incendie à Marseille : Protégez vos locaux
Un sinistre comme celui du 10 juillet 2025 à Marseille peut tout emporter en quelques minutes. Chaque année, les pompiers français interviennent sur environ 300 000 incendies domestiques et industriels (soit presque un feu toutes les deux minutes). Plus de 10 000 victimes sont recensées chaque année, et les dégâts matériels dépassent le milliard d’euros. Face à ces chiffres alarmants, la prévention incendie est plus que jamais essentielle pour sécuriser vos locaux. DRM, expert en sécurité incendie, vous propose une stratégie complète pour protéger bâtiments, entrepôts et ateliers contre le feu.
Comprendre les risques à Marseille
Le climat méditerranéen de Marseille augmente fortement le risque d’incendie. Les étés y sont très chauds et se. Par exemple, début 2024 plus de 32 000 hectares de végétation sont partis en fumée dans le Sud-Est de la France, et près de 90 % des départs de feu ont une origine humaine. Cette région concentre les feux : en 2022 près de 2 000 incendies de forêt y ont détruit 16 558 ha (contre 6 907 ha en moyenne annuelle).
Cette menace naturelle est aggravée par le patrimoine bâti ancien de Marseille. De nombreux bâtiments (publics ou industriels) datent d’avant l’application des normes modernes. Ils comportent souvent des structures en bois très sèches et des matériaux devenus inflammables. Les experts soulignent que les charpentes en bois, les ossatures non protégées et même le mobilier ancien (tapis, rideaux…) rendent ces bâtiments « extrêmement vulnérables aux incendies ». Autrement dit, un incendie peut se propager très rapidement si le bâti n’est pas adapté. Identifier ces faiblesses (localisation des combles, des gaines techniques, etc.) est donc la première étape pour choisir les bons dispositifs de protection.
Installer un système de détection précoce
Détecteurs de fumée et autres capteurs sont vos premiers alliés en prévention. En détectant les signes d’un début d’incendie (fumée, chaleur, flammes) avant qu’il ne se propage, ces systèmes permettent d’alerter très tôt et de mobiliser les secours. Plus un feu est signalé tôt, plus il est facile de l’éteindre et de procéder à une évacuation sécurisée. DRM recommande donc d’installer des détecteurs dans chaque zone sensible : couloirs, ateliers, locaux techniques, entrepôts. Un système de détection centralisé déclenchera l’alarme et déclenchera éventuellement des équipements automatiques (ventilation, sprinklers…). Il faut également prévoir l’entretien régulier de ce dispositif : nettoyer ou tester les détecteurs et vérifier les batteries conformément aux bonnes pratiques.
Détecteurs de fumée – Installés au plafond des couloirs, bureaux et salles communes, ils réagissent aux particules de combustion. Bien entretenus, ils signalent instantanément la présence de fumée.
Détecteurs de chaleur – Placés dans les locaux à risque (salles de machines, salles serveurs, ateliers), ils se déclenchent quand la température dépasse un seuil critique.
Sprinklers automatiques – Réseau de canalisations et têtes de sprinkler stratégiquement réparties (ateliers, stockages). Lorsqu’un feu est détecté (par chaleur), ces têtes libèrent de l’eau pour éteindre ou contenir l’incendie sur place. Les sprinklers offrent une protection permanente (indépendante de l’électricité) et sont très efficaces : on estime qu’en moyenne 80 % des départs de feu sont maîtrisés grâce à un système de 5 têtes de sprinkler ou plus. Cela réduit considérablement la propagation initiale.
En résumé, équipez vos locaux d’un système combiné de détection (fumée + chaleur) et d’extinction (sprinklers). Les détecteurs doivent être connectés à une alarme centralisée. Chaque alerte déclenche un signal sonore et lumineux pour informer immédiatement le personnel. Enfin, comme tout équipement de sécurité, ce système doit être testé et maintenu régulièrement pour rester opérationnel (vérifications semestrielles recommandées).
Respecter les normes et obligations légales
Au-delà du bon sens, la réglementation française encadre strictement la sécurité incendie. Par exemple, la norme NF EN 13241-1 impose un marquage CE obligatoire pour toutes les portes et portails industriels (manuels ou motorisés). Cela signifie qu’ils sont soumis à des tests de résistance aux chocs, au feu et au fonctionnement, validés par un organisme notifié. En pratique, choisissez des portes coupe-feu certifiées (avec classification, ex. EI<sup>2</sup> 30 ou plus) portant le label CE.
De plus, l’arrêté du 21 décembre 1993 impose une maintenance minimale : tous les moyens automatiques d’accès (portails, rideaux métalliques, portes sectionnelles) doivent être vérifiés et entretenus au moins deux fois par an. Les intervenants (artisans ou maintenance interne) consignent ces visites dans un carnet d’entretien. Cette obligation semestrielle vise à prévenir les défaillances (ex. motorisations ou ferme-portes cassés) qui pourraient aggraver un incendie.
Enfin, les ERP (Établissements Recevant du Public) sont soumis à des exigences spécifiques. Leur règlement de sécurité impose, par exemple, l’organisation régulière d’exercices d’évacuation : le personnel doit être entraîné à reconnaître l’alarme et à évacuer calmement le bâtiment. Des consignes claires (plans d’évacuation affichés, consignes écrites) et des points de rassemblement doivent être prévus. En cas de contrôle, un manquement à ces obligations peut engager la responsabilité pénale de l’exploitant ou propriétaire.
Installer des portes coupe-feu et compartimenter
Les portes coupe-feu (blocs-portes) jouent un rôle vital pour compartimenter l’incendie. Fabriquées en métal et matériaux résistants à la chaleur, elles sont équipées de joints intumescents : sous l’effet des hautes températures, ces joints gonflent et bloquent les interstices, étanchéifiant l’ouverture contre les flammes et la fumée. Leur fonction est simple mais cruciale : contenir le feu dans une zone limitée, retardant sa propagation au reste du bâtiment. Cela offre un temps précieux pour évacuer les lieux et pour que les secours interviennent.
Pour être efficaces, les portes coupe-feu doivent être placées stratégiquement : par exemple autour des locaux électriques, des salles de stockage de produits inflammables et dans les passages vers les escaliers de secours. Chaque porte doit pouvoir se refermer automatiquement (au besoin par un ferme-porte certifié) et rester bloquée en position fermée en cas d’incendie. Dans les bâtiments ERP ou à forte affluence, la présence de portes coupe-feu est obligatoire dans les zones sensibles. Pour vos locaux industriels, DRM conseille de prévoir ces portes aux points de compartimentage clés afin de minimiser la propagation de l’incendie.
Aménager des issues d’évacuation sécurisées
Lorsque l’alarme retentit, chaque seconde compte. Il faut pouvoir évacuer toutes les personnes rapidement et en sécurité. Pour cela, les voies d’évacuation doivent rester permanentes et bien balisées. Assurez-vous que les couloirs et escaliers d’évacuation restent dégagés en toutes circonstances et qu’aucun objet ne bloque les issues. Les sorties de secours doivent être facilement identifiables grâce à une signalisation lumineuse standardisée (pictogrammes ISO 7010) et équipées d’éclairage de sécurité. Ceci garantit qu’elles restent visibles même en cas de coupure d’électricité ou de fumée dense. Chaque porte de secours doit s’ouvrir facilement dans le sens de l’évacuation (barre anti-panique) pour éviter les encombrements en cas de foule.
Il est aussi recommandé d’afficher des plans d’évacuation aux endroits clés (entrée des bâtiments, halls d’accueil, couloirs principaux). Ces plans indiquent clairement les parcours vers les sorties, les points de rassemblement extérieurs et l’emplacement des extincteurs. En fin de compte, une signalisation claire et un aménagement étudié réduisent la panique et conduisent chacun vers la sortie la plus proche en toute tranquillité. Ces dispositions sont d’ailleurs imposées pour les ERP et fortement encouragées dans les entreprises en général.
Former le personnel à la sécurité incendie
Les meilleurs équipements ne remplaceront jamais des équipes formées et réactives. La formation incendie des salariés est donc un investissement majeur. L’employeur doit rédiger et diffuser des consignes de sécurité claires (procédure d’alerte, responsabilités en cas de feu). Il organise également des sessions régulières pour expliquer le fonctionnement des alarmes, l’utilisation des extincteurs et les chemins d’évacuation. Cette formation doit être adaptée à chaque établissement (taille, activité, effectif) et mise à jour quand la configuration change.
Exercices d’évacuation – Planifiez au moins un exercice complet par an (idéalement semestriel). Pendant ces simulations, les employés pratiquent l’évacuation selon différents scénarios (jour, nuit, basse visibilité, etc.). Ces répétitions ancrent les bons réflexes et révèlent d’éventuelles failles logistiques.
Gestes de premiers secours – Formez quelques collaborateurs aux gestes d’urgence (PSC1 ou équivalent). En cas de blessé, ils pourront prodiguer les premiers soins avant l’arrivée des secours professionnels. Un employé qui connaît le maniement d’un défibrillateur ou sait arrêter une brûlure grave sauve des vies.
Formation continue – Mettez régulièrement à jour la formation incendie : nouveaux employés, changement d’organisation, rappel annuel des procédures. Ainsi, chacun reste vigilant et informe ses collègues.
Grâce à ces exercices et formations, vos équipes sauront garder leur sang-froid : reconnaître l’alarme, agir sur un petit incendie (extincteur ou coupure d’alimentation), et rejoindre calmement les issues de secours sans attendre les ordres.
En combinant ces mesures – détection performante, portes coupe-feu conformes, issues sécurisées et personnel formé – vous maximisez la protection de vos locaux contre le feu. DRM, société spécialisée en sécurité incendie, vous accompagne pour établir un plan de prévention sur-mesure. Prévenir et se préparer, c’est assurer la sécurité de vos collaborateurs et garantir la continuité de votre activité face au risque incendie.